épisode 2 Azzédine Alaïa
On continue avec Azzédine Alaïa et ses modèles très "petite Parisienne" pimpante et séductrice
Son portrait en 1985
Article reproduit sans aucune modification :
« Le point de séduction :
Azzédine Alaïa, en quelques saisons, a recréé l’image de la petite Parisienne pimpante et primesautière que de belles époques ont moulée et acérée. Elégance et esprit, sérieux et humour … ce n’est pas par hasard qu’Azzédine est l’un des meilleurs amis d’Arletty.
Ce subtil Tunisien, déjà plein d’expérience, est le seul de la nouvelle génération à reconstituer l’ambiance confidence que les grands-grands couturiers et les grands-grands coiffeurs savaient donner à leurs relations avec leurs clientes. Il a aussi, comme eu, ce pouvoir inimitable de donner aux femmes le désir de séduire. Et, du coup, de leur donner la séduction.
Azzédine Alaïa révèle les fesses, les seins, la peau, les hanches, la démarche, avec une telle maîtrise de la chose cousue que, bouche cousue, on est dans un secret. Comment peut-il aimer le tricot, ce coupeur de fil en quatre ? Du bout des lèvres, du bout du cœur, du bout du souvenir : « Le premier tricot dont je me souvienne, c’était celui que s’était tricoté ma plus jolie tante, Chrifa, la seule chez nous à avoir les cheveux raides. C’était un chandail à trous … Je voyais le bout de ses seins … Ah ! Quel beau chandail chocolat ! ».
Pour Azzédine Alaïa, le tricot, c’est le corps retrouvé. Une manière de plus de suggérer le désir : « Le tricot prend la forme du corps. Le tricot, c’est le corps ».
article signé CM. »
couleur pastel vert d'eau, réalisés en fil d'écosse
la jupe et son pull
Parisienne en diable, la petite veste col châle épaules nettes,
taille marquée et passant dans le dos pour y glisser une ceinture
Pull rose buvard
près du cou et loin du corps, des manches géantes et une souplesse parfaite
Un joli mouvement concentrique autour du nombril
pour ce petit pull à hauteurs dos et devant décalées, couleur galet