épisode 5 et fin du feuilleton avec Thierry Mugler
Thierry Mugler
Son portrait en 1985
Article reproduit sans aucune modification :
« Le tricot dynamise :
Thierry Mugler aime la grandeur. Les grands espaces. Les grands chocs. Les grandes femmes, leurs longues jambes et leurs larges épaules. Le grand spectacle. Aussi, chacune de ses collections est un grand événement où sa troupe (ses mannequins sculpturaux) suscite grand succès ou grand chahut. Rien de mièvre chez Thierry Mugler qui ose, en artiste, les idées les moins démagogiques, les créations les plus agressives et aussi des retours insolents à la tradition.
C’est qu’il a bien pris le temps de se forger le caractère et le goût, ce petit garçon de Strasbourg qui a successivement appris la solitude, le dessin, la danse classique, la vie parisienne, les voyages, la révolte, la provocation, la nostalgie. « Je me souviens de mon premier « tricot » : j’avais cinq ans, c’était une barboteuse faite par ma mère, avec deux canards brodés devant. J’ai toujours aimé le tricot, le tricot c’est la liberté, c’est l’enfance. C’est une création personnelle chargée de tendresse et de sensualité quotidienne – comme la cuisine. Mais pour mes modèles, j’ai voulu ne pas m’attendrir, ne pas les faire « mous », leur donner du dynamisme, de la dimension. De la grandeur …
article signé CM. »
une brassière bien courte, une culotte très montante
et au milieu, un joli ventre
Pour aller en ville, le jupe à taille arrondie à juxtaposer à la culotte haute
Dans l'esprit de la jupe, un pantalon très confortable à porter sur la culotte haute
En cas de fraîcheur, une veste couvrante pour aller sur le nouveau deux pièces à culotte haute
Le grain de folie d'une nuit :
une jupe à circonférence insensée complétement ouverte
et une petite brassière qui vole au vent et retombe sur l'épaule.
Pour jouer le jeu jusqu'au bout, mitaines de rigueur
Virtuose et sensuel, le look en trois phases :
Une longue veste ceinturée bien close sur une jupe qui épouse le galbe de la jambe
Dessous, le tee-shirt de l'été, un soutien-gorge tout confort
Pull masque africain porté en triomphe sur le ventre nu.
On le met devant-derrière, comme on veut, mais avec le collant noir qui le hisse très haut.
Cache-cache avec le dos, un immense châle où l'on s'enroule,
qui couvre le décolleté vertigineux de la plus ondulante des robes
Brouiller les pistes avec une robe à la fois couverte et découverte,
longue et tout près de la peau et son manteau moitié burnous moitié peignoir
Photographes de cette saga :
André Carrara, Marc Hispard,, Jean-Pierre Métayer
Modèles tricotés par :
Catherine Bouquerel, Christiane Marche, Renée Mery, Dany Ribaillier, Nicole Schmid